Loi El Khomri

Le printemps 2016 aura été marqué par les mobilisations contre la « Loi Travail » (Loi El Khomri), l’un des plus importants mouvements sociaux de ces dix dernières années. Et une fois de plus, serait-on tenté de dire, les médias dominants ont joué leur partition: celle de la démobilisation sociale.

« La réforme est indispensable », nous ont-ils expliqué avant même que le projet de loi El Khomri ne soit connu. « Les opposants â la réforme sont des archaïques », ont-ils entonné en chœur lorsqu’il s’est avéré que le projet de loi était contesté. « Parmi les manifestants, nombreux sont ceux qui ne sont pas concernés par la Loi Travail », ont-ils ajouté alors que le mouvement prenait de l’ampleur. « Les grèves ont des conséquences catastrophiques pour la population », « les violences sont omniprésentes et intolérables », « l’Euro de football est pris en otage », « la France, déjà sous la menace terroriste et durement éprouvée par les inondations, avait-elle vraiment besoin de ça? », ont-ils répété en évitant soigneusement d’expliquer les raisons de la mobilisation et les arguments des grévistes et des manifestants.

Une offensive médiatique contre le mouvement de contestation de la Loi Travail qui nous a donné du grain à moudre, avec de nombreux articles publiés sur notre site, ainsi que divers tracts distribués par les équipes d’Acrimed lors des manifestations. Un travail dont nous vous donnons un aperçu dans ce numéro de Médiacritique(s) presque exclusivement consacré à la couverture médiatique de la mobilisation contre la « réforme » du Code du travail.

Comme chacun pourra le vérifier dans les pages qui suivent, cette offensive médiatique contre la contestation de la Loi Travail rappelle à quel point l’observation critique des médias est plus que jamais nécessaire. Une tâche à laquelle Acrimed essaie de se consacrer chaque jour, avec ses modestes moyens : ceux d’une association qui a fait le choix de publier l’essentiel de ses productions sur un site entièrement gratuit et sans aucune publicité.
L’occasion de rappeler qu’Acrimed a récemment lancé une souscription, avec pour objectif de réunir les 60 000 euros indispensables à son bon fonctionnement et à la pérennité de ses trois emplois salariés.

Extrait de la première page du trimestriel Médiacritique(s) de juillet-septembre 2016 édité par ACRIMED

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