Le contre-pouvoir qui défend les libertés

Où est donc cette presse qui n’a de cesse de se présenter comme le dernier rempart de la Liberté ? Au contraire, ce qui a marqué le discours des mass media depuis un an, c’est bien la surenchère permanente pour le confinement.
L’industrie médiatique s’est découvert une véritable passion d’auxiliaire de police dans cette crise. La stratégie de la peur ne cesse d’être alimentée par le combustible des mots terrifiants : « angoisse », « alarmant », « inquiétant », […]

Nous subissons le fonctionnement actuel des grands médias fondé sur le clivage entre les « gentils », promouvant le modèle libéral-libertaire globalisé, face aux « méchants » de tous bords (C’est le propre de la société du spectacle que d’écraser la différence entre le message et celui qui l’émet. Dans ce cas de figure, 100 % de ce que dit M. Obama est « bien » tandis que 100 % des propos de M. Trump est nécessairement « mal »).
Cette stratégie aura été portée au pinacle pendant la crise. Les pays qui confinent le plus sont les « gentils ». Un seul exemple avec la Nouvelle-Zélande. Le quotidien « de référence » de MM. Pigasse, Niel et Krétinsky titre le 14 octobre 2020 : « En campagne pour sa réélection, jacinda Ardern s’appuie sur sa bonne gestion de la crise sanitaire. » En fait, une des plus délirantes et tyranniques du monde, conduisant cette icône progressiste à transformer son pays en dictature policière (Comment le virus a percé la Forteresse Nouvelle-Zélande). La conséquence est de coincer la population dans une logique de confinements perpétuels. Cela n’a pas empêché Mme Ardern d’être célébrée et érigée en modèle par les grands médias.
[…]

La question centrale est : pourquoi ce parti pris des mass media pour le toujours plus de confinement ? Et pourquoi ces héros de la liberté ne remplissent-ils pas leur devoir en s’inquiétant au contraire, et en s’interrogeant en permanence sur l’anéantissement de libertés publiques ? Leurs titres sont éloquents. Un seul pour exemple ; « Il [Emmanuel Macron] attend quoi [pour reconfiner] », s’indigne Libération en une, le 30 mars 2021. « Monsieur le Président, quand allez-vous enfin réincarcérer ces Français irresponsables ?! », hurle d’une seule voix le chœur des journalistes.
Le dimanche 21 mars, à Annecy, la manifestation contre l’état d’urgence passe de quelques centaines à deux milliers de personnes. Il n’en faut pas plus pour faire débarquer la police de la pensée.
Deux jours plus tard, un article de l’hebdomadaire Marianne titre : « À Annecy, un parfum rouge-brun à la manifestation contre les règles sanitaires ». La démonstration du rédacteur, Thierry Vincent, est imparable : « le nom du collectif organisateur; “le grand rassemblement“, peut faire penser au « grand remplacement », la thèse popularisée par l’écrivain d’extrême droite Renaud Camus. » D’ailleurs Jacques Roura, du collectif organisateur « Gardons le sourire », a deux yeux, comme Hitler. […]

Extraits d’un article de Vincent Cheynet dans le journal La Décroissance de mai 2021.

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