Dissuasion nucléaire

La dissuasion nucléaire date d’une époque révolue : lors de la guerre froide, notre force de dissuasion était ouvertement “ciblée” sur l’URSS. En ce début de XXI siècle, les principales menaces qui pèsent sur la France sont d’ordre terroriste, environnemental, économique. En quoi notre dissuasion nucléaire est-elle “dissuasive” face à chacune de ces menaces ? Poser la question, c’est déjà y répondre !
En fait la véritable raison, non avouée par les gouvernants, de posséder l’arme nucléaire est d’être considéré comme une grande puissance reconnue sur la scène internationale. Posséder une telle puissance de destruction donnerait donc une puissance politique et diplomatique, mais il est inacceptable que cette puissance, illusoire, repose sur la possession de moyens d’anéantissement. Un désarmement nucléaire renforcera le prestige international de la France et initiera un chemin vertueux auprès des autres puissances nucléaires.
[…]
À l’image du traité d’interdiction des armes chimiques, des états et des organisations internationales se mobilisent pour faire adopter un traité d’interdiction des armes nucléaires pour :

  • reconnaître que l’utilisation des armes nucléaires causerait un préjudice humanitaire catastrophique,
  • reconnaître qu’il existe un impératif humanitaire universel à interdire les armes nucléaires, même pour les États qui ne possèdent pas ces armes,
  • reconnaître que les possesseurs nucléaires ont l’obligation d’éliminer leurs armes nucléaires,
  • prendre des mesures immédiates pour soutenir un processus multilatéral de négociations sur un traité interdisant les armes nucléaires.

[…]

La dissuasion nucléaire nécessite de conférer au seul Président de la République le pouvoir de décision, ce qui constitue un déni de démocratie. Depuis 50 ans, cette stratégie de défense n’a jamais fait l’objet d’un débat citoyen. Seuls quelques députés ont récemment interrogé le gouvernement sur le coût et l’efficacité de cette option de défense… que même d’anciens ministres de la Défense osent aujourd’hui critiquer.

Extraits d’un document de campagne de l’association France sans armes nucléaires.

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