Démocratie dévoyée

Devant la souffrance du peuple et sa récupération par un FN toujours du côté des patrons, il faudrait plutôt avancer des arguments de lutte pour un autre monde… mais ceux-ci sont inaudibles s’ils proviennent des partis disqualifiés, ou s’ils recyclent des discours déjà entendus mais jamais traduits dans les faits.
Ainsi, Pierre Laurent (secrétaire national du PCF), dans son appel à l’unité avec le PS pour le second tour en Région Île-de-France, annonce t-il un « projet de solidarité, de prospérité partagée et de paix et non un projet de guerre, de concurrence et d’égoïsmes réciproques »…
Outre que ce projet contredit toutes les options de son allié PS, lequel ne cesse de vanter la compétition et la guerre, comment croire que de telles promesses, ressassées depuis les débuts du christianisme, seraient capables d’emporter la conviction ?…
Non ! La situation exige le bouleversement des usages frelatés de la démocratie. Et d’abord la reconnaissance de propositions procédurales portées depuis longtemps par la société civile mais toujours ignorées des représentants du peuple qui ont l’arrogance de se prendre pour ses dirigeants. Il est paradoxal de réduire la « démocratie » au fait que tout le monde puisse voter et d’exalter cette liberté sans s’interroger sur la fabrication de l’opinion par les gouvernants, grâce aux médias devenus propriété des banquiers, marchands d’armes et autres malfaisants, mais aussi grâce à la désinformation par des officines spécialisées comme le FN.

Extrait d’un article de Jacques Testart publié dans Les Zindigné(e)s de février 2016.

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