Déchets nucléaire : l’enfouissement à l’épreuve de la réalité

Le WIPP (Nouveau-Mexique, États-unis) est le premier site d’enfouissement de déchets nucléaires en grande profondeur en fonctionnement au monde. C’est aussi un centre « pilote », co-géré par Areva, présenté comme une vitrine. Quinze ans après sa mise en service, incendie souterrain, accident d’origine inconnue et contamination en surface ont tout bloqué. Oui, l’accident est possible et sa gestion impossible.
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Impossible de ne pas faire le parallèle avec CIGÉO (stockage des déchets radioactifs en couche géologique profonde), le « très grand frère » du WIPP (garanti à l’origine pour 10 000 ans et stoppé au bout de 15 ans). Au WIPP, 96 % des déchets sont des FAVL (Faible Activité à Vie Longue). Le souci de réaction oxydant/réducteur (bitumes/nitrate d’ammonium par exemple) est posé de façon cruciale par les déchets MAVL (Moyenne Activité à Vie Longue) qui sont prévus à CIGÉO/Bure en très grande quantité. Il s’agit de déchets très irradiants, inapprochables. Le scénario du WIPP serait pratiquement ingérable dans CIGÉO.

Extraits d’un article du magazine Sortir du nucléaire d’août 2014.

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