Nucléaire et transparence

La France est un mauvais élève en matière de suivi épidémiologique des cancers, et l’omniprésence du nucléaire n’y est pas pour rien. À ce jour, seuls 19 départements totalisant 20 % de la population française sont couverts par 14 registres généraux des cancers, regroupés en association au sein de réseau français des registres de cancer, FRANCIM (France Cancer Incidence et Mortalité).
En 2013, une étude épidémiologique venait enfin démontrer les lourds impacts sanitaires de Tchernobyl sur la population de la Corse, avec par exemple une probabilité accrue de 28,3 % pour les hommes exposés au nuage radioactif de contracter un cancer de la thyroïde.
Voilà 28 ans que la Corse revendiquait la création d’un registre des cancers. L’État s’y est toujours refusé, mais le lancement par la Région d’un Registre des cancers vient d’être enfin décidé par le Conseil Exécutif Territorial.

Article paru dans le magazine Sortir du nucléaire de novembre 2014.

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